Capucine est de retour !
Hello ! Ca y est, Capucine est de retour (on dirait presque une chanson, ça !). Je reviens juste d’une petite virée dans une région où l’on ne voit pas la vie en rose, mais plutôt en rouge en ce début d’été. C’est Fougerolles. Où ça ? Ben en Haute-Saône pardi ! Bon d’accord, je le reconnais, moi-même, la Haute-Saône, j’avais un peu du mal à la situer précisément dans l’Hexagone, et il faut bien dire que la façon qu’avait Brel de chanter Vesoul (t’as voulu voir Vesoul, etc…) n’était pas forcément flatteuse. Bref, pas loin de Vesoul, juste tout juste à côté des Vosges, il y a un petit village avec autour de jolies prairies vertes et vallonnées et des vaches bien grasses. N’eut été à l’horizon la très proche ligne des sapins des Vosges, reconnaissables à leurs cimes pointues, je me serai crue en Normandie.Or donc, à Fougerolles, on voit la vie en rouge car dans les champs, pas de pommiers, mais des cerisiers : c’est le pays de la cerise dont on fait le fameux kirsch. Cette cerise, toute petite, délicieuse et très sucrée, s’appelle la guigne. Je me demande pourquoi dans les expressions populaires, l’emploi du mot guigne est toujours négatif. Elle est drôlement bonne cette cerise ! Certes, elle est d’un tout petit calibre, mais quand même.
Alors, j’ai goûté la cerise de Fougerolles encore accrochée sur la branche (Miam !) les pieds bien ancrés dans l’herbe mouillée. Pas comme les ramasseurs : ils montent en haut des arbres sur des échelles incroyables : on dirait des peignes de géants, c’est impressionnant. Et hop, je coince mon pied de chèvre (c’est comme ça que se nomme cette échelle locale) dans la fourche d’une branche, et zou, je m’en vais cueillir les cerises les plus hautes. Eux, pas moi, j’ai le vertige ! Donc, ces cerises, elles s’en vont ensuite dans des fûts, on les laisse fermenter le temps qu’il faut, on les distille et ça donne un bon petit kirsch de ferme. Et là, oh surprise, le kirsch, le vrai, ça ressemble à une bonne eau de vie, pas à ce truc qu’on appelle kirsch fantaisie et qui est additionné d’amande amère pour lui donner du goût. Une sacrée découverte gustative. Bon, faut pas en abuser, ça titre à minima à 50%. Mais dans une pâte à beignets… c’est ce qu’ils font, là-bas aussi, des beignets de cerises. Un vrai régal !
Alors si vous passez par la Haute-Saône…